Au Royaume‑Uni, le British Board of Film Classification (BBFC), équivalent de notre Arcom, a mené une étude auprès de 2 000 jeunes de 12 à 21 ans, au sujet de l’impact des programmes télévisés sur leur santé mentale.
Les séries doudou, ça existe aussi
Il en ressort que 45% d’entre eux ont déjà regardé un film ou un programme qui a impacté négativement leur bien‑être mental. Parmi eux, 46% affirment que cette sensation de mal‑être n’a pas été que momentanée. 40% disent s’être sentis tristes ou émotionnellement affectés, 39% perturbés ou anxieux, et 28% ont eu du mal à dormir après. En conséquence, 30% de ces jeunes ont choisi d’éviter ce genre de contenu à l’avenir.
Si 55% des interrogés affirment avoir évité ou arrêté de regarder un programme qu’ils considéraient négatifs pour leur santé mentale, les films et les séries peuvent toutefois être une source de joie et de réconfort. Ainsi, 73% des téléspectateurs reviennent à certains contenus quand ils ont besoin d’encouragement ou de confort émotionnel.
Mieux onformer les contenus pour ne pas heurter
« Il est attristant de constater que plus de deux jeunes sur cinq ont vu leur bien‑être mental affecté négativement par des films ou programmes télévisés, a déclaré David Austin OBE, directeur général du BBFC. Parmi ceux qui ont été touchés sans être au courant des éléments problématiques avant le visionnage, 70% ont déclaré que l’impact aurait été moindre s’ils en avaient eu connaissance à l’avance. Cela montre clairement que les jeunes souhaitent prendre des décisions éclairées sur ce qu’ils regardent. Des classifications d’âge claires et transparentes ainsi que des conseils sur le contenu sont des outils essentiels qui leur donnent les moyens de le faire. Les films, les vidéos et les sites web peuvent avoir un effet considérable sur nos vies, et nous voulons que cet effet soit positif ».