Shining Girls

Année : 2022
Réalisateurs : Michelle MacLaren, Daina Reid, Elisabeth Moss
Casting : Elisabeth Moss, Wagner Moura, Jamie Bell, Phillipa Soo, Chris Chalk
Éditeur : Apple TV+
VOD : 8 x 54'
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : - de 12 ans
Sortie : 29/04/22
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
1.85
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
Bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby Digital+ 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby Digital+ 5.1
Allemand Dolby Atmos
Allemand Dolby Digital+ 5.1
Espagnol Dolby Atmos
Espganol Dolby Digital+ 5.1
Italien Dolby Atmos
Italien Dolby Digital+ 5.1
Japonais Dolby Atmos
Japonais Dolby Digital+ 5.1
Russe Dolby Atmos
Russe Dolby Digital+ 5.1
Voir plus
Sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol, italien (et 39 autres langues)

Kirby (Elisabeth Moss) est documentaliste pour un grand journal. La jeune femme avait un temps espéré devenir reporter mais, traumatisée par une sauvage agression, elle tente surtout de se reconstruire au jour le jour. Survient la découverte du corps d’une femme assassinée. L’affaire est suivie par Dan Velazquez (Wagner Moura), un solide envoyé spécial que Kirby se propose d’épauler. Pour une bonne raison : le modus operandi du tueur lui évoque irrésistiblement celui de son assaillant. Et peut‑être même un souvenir beaucoup plus lointain…

 

Un monde cauchemardesque sans cesse fluctuant

Cette série Apple+ est produite, jouée et même réalisée (un épisode) par Elisabeth Moss (Handmaid's Rale, Mad Men). Elle est adaptée d’un roman américain éponyme signé Lauren Beukes, paru en France sous le titre Les lumineuses.

 

Si la trame de Shining Girls a une allure classique, c'est pourtant son ambiance étrange, sorte d’élégance poisseuse, qui saisit d’emblée le spectateur. D’autant plus que le personnage interprété par Elisabeth Moss souffre manifestement d’un grave trouble de perception du réel qui l'épuise. Cette possible séquelle de la tentative de meurtre subie jadis par Kirby contraint la malheureuse à évoluer dans un monde cauchemardesque sans cesse fluctuant. Kirby croit avoir un chien, qui s’avère soudainement un chat. Son bureau, niché depuis longtemps dans un coin de la documentation, change d’un coup de place. Après un battement de cils, Kirby se découvre mariée depuis des années à un photographe (Chris Chalk), un homme qu’elle ne connaissait pourtant que de vue une fraction de seconde auparavant.


Une série qui déroute et attire

En immergeant le spectateur dans la perception fracturée de l’héroïne, Shining Girls déroute beaucoup. Et prend le temps de tisser de multiples énigmes qui, d'épisode en épisode, s'épaississent. On ne pourra hélas pas plus avancer dans l’intrigue au risque de spoilers majeurs, simplement souligner qu’elle va endosser une tonalité assez inattendue.

 

Malgré cette perturbante et originale ambiance d'incertitude, Shining Girls se révèle au finish un peu frustrante. Parce que si la psyché disloquée de l’héroïne, sa quête existentielle de justice et de sens sont bien dépeintes, si l’ensemble des comédiens ‑avant tout Elisabeth Moss et Wagner Moura (Narcos)‑ s’avère parfait, c’est au niveau de l’écriture que la série vacille. L’antagoniste de Kirby, campé par Jamie Bell, personnage dont la présence flippante imprègne tout le récit, souffre en effet d’un défaut majeur avec des motivations profondes floues et des crimes tordus peu expliqués. Ce, même si un épisode entier est consacré au personnage et si un mince surcroît d’explication psychologique est donné très tardivement.

 

Au final, l'absence de pièces importantes dans le puzzle proposé par Shining Girls suscite des frustrations. La chose est d’autant plus regrettable que la série ‑fascinante mise en image d’un réel vécu par une victime traumatisée‑ s’offre de surcroît une fin de qualité, aussi déconcertante que parée d’une grande richesse émotionnelle et psychologique.

François Coulaud - Publié le 23/05/22
Bonus
- Réalités fluctuantes : les coulisses de Shining Girls (3')

Un petit montage promo bien trop superficiel.

Note bonus : 0/6
Image

L'élégante photographie concoctée par Bonnie Elliott et Robert McLachlan (Game of Thrones, Ray Donovan) est un élément clé des variations de réel vécues par l'héroïne. Elle constitue aussi un atout majeur pour instiller dès les premières minutes cette étrange sensation qui va peser sur les spectateurs de bout en bout. Elle est particulièrement bien mise en avant lors des nombreuses scènes de nuit du film avec un subtil jeu sur les scintillements urbains et les halos lumineux. Un HDR Dolby Vision qui se voit parfaitement à l'écran.

Note image : 5/6
Son

L'étrangeté qui ressort aussi des voix des comédiens originaux est fort logiquement uniquement palpable en VO. Suivre cette série en VF provoque donc encore une fois une vraie perte d'informations sur le récit. Sinon, l'ambiance sonore est correcte, plutôt fournie en détails mais pas disruptive non plus, surtout avec un Dolby Atmos à disposition.

Note son : 4/6



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