Peter Jackson : poète du gore
Il y a sans doute deux Peter Jackson. Le premier, cinéaste démiurge à la tête de deux trilogies monstres, Le seigneur des anneaux et Le Hobbit bien sûr, saga à laquelle il aura consacré plusieurs années de sa vie. Le second est issu du cinéma d’exploitation du début des années 80, porte‑drapeau d’un genre gore et festif à la fois inventif, débridé et absolument potache.
Ingmar Bergman : l'angoisse existentielle
Pour la plupart des spectateurs, Ingmar Bergman, le plus célèbre des cinéastes nordiques (il est né en Suède en 1918 dans une petite ville appelée Upsala), évoque une forme d’austérité, de rigueur, d’épure même, tant dans la mise en scène que dans le choix des sujets, rarement gais. Sourires d’une nuit d’été, qui obtint la Palme d’or à Cannes en 1955, et surtout Le septième sceau, œuvre majeure qu’il réalise en 1956, le firent connaître du grand public.
Altman… : Amérique, je te hais !
Même s’il tourne déjà depuis une vingtaine d’années des documentaires pour la télévision et des épisodes de la série Alfred Hitchcock Presents, Robert Altman (1925-2006) débarque sur la scène cinématographique au début des années 1970. Période de renouvellement intense et de tentative de rupture avec le cinéma classique, instant de doute et de désillusion (c’est le contrecoup des assassinats de JFK, de Luther King, de l’abandon du code de censure Hays et de la guerre du Viêtnam), les Seventies font souffler sur le cinéma américain un vent de liberté et de rébellion.
Wolf, Dracula… : monstres et compagnie
Pour les amateurs de fantastique et de SF, Universal constitue le terreau du genre. C’est dans ce studio que naîtront la plupart des mythes du cinéma fantastique, de Dracula à la Momie en passant par Frankenstein et le Loup-Garou. D’autres compagnies lui emboîteront le pas (Hammer notamment, qui permettra à tous ces « personnages » de retrouver un second souffle en Angleterre), mais Universal reste encore aujourd’hui le studio de la science-fiction et du fantastique, comme Warner demeure celui des polars.
Frankenstein : et l’Homme créa la Bête
« It’s alive ! », s’écria le baron Frankenstein en contemplant sa progéniture. Tout commence en 1816 par une nuit d’orage sur les rives du lac Léman. Mary Shelley, le poète Byron et quelques amis, occupent leurs veillées en se racontant des histoires de fantômes. Ce soir-là, Byron propose d’inventer le récit le plus terrifiant possible. De leur joute oratoire naît Frankenstein (roman éponyme publié en 1818), le plus célèbre des mythes de la littérature et du cinéma fantastiques, talonné de près par son compagnon de toujours, Dracula.