le 16 juin 2025 - 10h38

Une étude qui fait « mâle » aux idées reçues !

Une nouvelle étude menée auprès de 37 000 consommateurs, s’appuyant sur des outils d’analyse avancés tels que le codage facial, des données biométriques et cognitives, offre un éclairage inédit sur la représentation de la masculinité à l’écran.

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Ciryl Gane dans K.O sur Netflix © Laurent le Crabe

Ainsi, la plateforme d’analyse d’audience DiO a consacré ces deux dernières années à examiner l’impact des bandes‑annonces de films et d’autres contenus audiovisuels sur les spectateurs. Les résultats témoignent d’une évolution des attentes émotionnelles du public face aux œuvres proposées.

 

Ras‑le‑bol des scènes d'action frénétiques

Un des résultats les plus marquants de cette analyse est le constat suivant : les jeunes spectateurs masculins réagissent plus favorablement aux récits centrés sur les personnages offrant une véritable profondeur narrative, qu’à des séquences d’action frénétiques et ininterrompues. Cette même tranche d’âge manifeste également une préférence pour les personnages féminins forts et indépendants, plutôt que pour des figures hyper‑stylisées ou cantonnées à des rôles secondaires.

 

Certains producteurs français feraient d’ailleurs bien de lire cette étude : cela éviterait qu’ils continuent à mal catégoriser les projets qu’on leur présente, en s’appuyant sur des idées non seulement préconçues, mais souvent erronées quant à ce que tel ou tel public attend. Les jeunes générations plébiscitent des personnages complexes et nuancés, bien loin des archétypes traditionnels masculins et féminins.

 

Démodées les projections tests ?

Ade Shannon, PDG et fondateur de DiO, résume ainsi : « Ces données mettent en évidence une évolution de la perception de la masculinité et un appétit croissant pour des récits plus riches et ancrés dans le réel ». L’étude souligne également que « le recours aux groupes de discussion et aux idées préconçues sur les attentes du public appartient désormais au passé », des méthodes qui coûtent aujourd’hui des millions de dollars de manque à gagner à l’industrie.

 

Certaines majors ont d’ailleurs déjà commencé à intégrer ces nouvelles données dans l’élaboration de leurs campagnes marketing avec, à la clé, de premiers succès notables, notamment pour un film récemment sorti au Royaume‑Uni. Tout cela va d’ailleurs totalement à l’encontre de ce que produisent les Netflix et Amazon hexagonaux. De là à espérer qu’en interne les deux groupes se remettent en question… il va sans doute falloir se fader encore quelques K.O. et quelques « balles perdues ».

SOURCE : Deadline
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