L’histoire commence par un projet fou, Megalopolis (2024), autoproduit et autofinancé à hauteur d’environ 120 millions de dollars, pour un résultat modeste au box‑office d'à peine 14 millions récoltés. Une épopée romaine transposée dans une Amérique futuriste et déchue qui convoque deux visions du monde contradictoires et irréconciliables. Démesuré, monumental, ambitieux, mégalo, les hyperboles ont fleuri autour du film (testament ?) de Francis Ford Coppola, pour lequel il avait déjà hypothéqué une partie son vignoble de Napa Valley.
Francis Ford Coppola ruiné ?
Voilà donc le parrain du cinéma contemporain contraint de vendre une partie de sa collection personnelle de montres de luxe, qui feront sans doute vibrer les connaisseurs : la montre FFC Prototype conçue sur mesure avec le célèbre horloger suisse F.P. Journe. Une montre unique, dotée d’un mécanisme novateur où une main articulée indique les heures, dont l’estimation dépasse le million de dollars.
Les autres pièces incluent deux Patek Philippe, une autre F.P. Journe, une Blancpain Minute Repeater, une Breguet Classique, et une IWC Chronograph, pour des estimations allant de 3 000 à 240 000 dollars.

Pour l'amour de l'art
Une nouvelle triste et belle à la fois : on a beau s'appeler Francis Ford Coppola, être un monstre sacré du cinéma, avoir déjà tout prouvé et largement contribué à l'édifice du cinéma mondial, on peut encore traverser des turbulences monstres pour l'amour de l'art. Le prix de l’indépendance et de son refus absolu de céder aux sirènes des plateformes de streaming pour se renflouer, arguant que beaucoup de ses films ont autrefois rapporté sur le long terme, Apocalypse Now en tête, et que son épopée de science‑fiction aux décors fous doit absolument être vue en salle.
Les enchères auront lieu à l’hôtel des ventes Phillips, maison spécialisée dans les ventes horlogères, à New York les 6 et 7 décembre 2025. Quasiment ruiné, Francis Ford Coppola est tout de même déjà lancé sur une adaptation du roman d’Edith Wharton The Glimpses of the Moon.