le 28 décembre 2022 - 09h15

Bande‑annonce mensongère avec Ana de Armas, bientôt le procès !

Des fans de la comédienne Ana de Armas (Mourir peur attendre, À couteaux tirés) attaquent en justice Universal pour bande‑annonce mensongère.

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La justice américaine a autorisé deux fans d’Ana de Armas à poursuivre le studio américain Universal pour avoir diffusé une bande‑annonce trompeuse ou mensongère de Yesterday, un film dans laquelle la comédienne apparaissait alors qu’elle a été coupée au montage final du film. Les deux fans déçus ont chacun dépensé 3,99 $ pour voir ce film et réclament désormais 5 millions de dollars de préjudice.


L'art peut‑il être mensonger ?

Universal a fait savoir que les bandes‑annonces sont protégées par le Premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Le juge en charge de l’affaire a retoqué cet argument en précisant : « Par essence, une bande‑annonce est une publicité conçue pour vendre un film en fournissant au consommateur un aperçu ».

Les avocats d’Universal ont pour leur part cité une bande‑annonce de Jurassic Park (un autre film Universal) qui ne proposait aucune image du film, mais uniquement des images du tournage. Autant dire que tout ça promet de belles joutes entre avocats au tribunal, où l’affaire sera jugée sur le fond le 3 avril 2023. 

 

Contre-exemples

Si mettre une actrice connue en avant dans une bande‑annonce tout en sachant qu’elle n’est pas dans la version finale du film est plus que tendancieux, légiférer sur le sujet paraît délicat tant cela permet à des auteurs et des créatifs de s’exprimer, sans forcément rendre scrupuleusement compte de ce qu’il y aura dans le film, à tort ou à raison.

 

La bande‑annonce de Star Wars VII laissait par exemple supposer un retour en fanfare de ses figures emblématiques. Une indication qui s'est révélée fausse tant l’épisode fut funeste pour ses anciens personnages. La bande‑annonce de Die Hard 2 jouait quant à elle sur les contrastes en diffusant plein pot L'hymne à la joie pendant que John MacLane essuyait déconvenues sur déconvenues. On peut encore citer entre mille exemples la bande‑annonce de Cop avec James Wood, avec un gros plan du comédien assis dans le coin d’une cuisine, juste magnétique. Là aussi, les fans auraient pu se plaindre tant ces bandes‑annonces ne reprenaient pas forcément le ton des films, mais au moins, elles racontaient quelque chose. Valeur ajoutée pour les films ou pas, c’est une autre histoire. Source : Variety

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