Joe Dante : l'enfant terrible de l'Amérique
En vingt‑cinq ans de carrière, Joe Dante s’est illustré comme l’un des cinéastes américains les plus corrosifs, minant le système hollywoodien de l’intérieur dans chacun de ses films. Même s’il s’est essentiellement cantonné dans le cinéma de genre (fantastique, horreur et SF), Dante est assurément l’un des rares cinéastes politiques contemporains. En dépit de quelques succès majeurs ([bluray:472:Gremlins], L’aventure intérieure, Small Soldiers, Hurlements), Dante demeure un outsider de la galaxie cinématographique. Trop subtil pour l’industrie de l’entertainment, trop Américain pour les autres, le réalisateur fut toujours un peu marginalisé.
Cyborgs : robots, androïdes et consorts
Homme face à la machine, chair contre métal… La robotique a toujours véhiculé un discours prométhéen sur les dangers de la science et les inventions de l’homme, lorsque ceux‑ci deviennent incontrôlables.
Charles Chaplin : Charlot forever
Avec lui, le cinéma a acquis très tôt ses lettres de noblesse. Le Kid, La ruée vers l’or, Les temps modernes ou encore Le dictateur, autant de films devenus des classiques qui ont marqué de leur empreinte la moitié de ce siècle. D’une certaine façon, Charles Chaplin incarne à lui seul le cinéma.
Abel Ferrara : la chair et le sang
Morceaux choisis du bonhomme : « Je n’ai ni besoin de Hollywood, ni des financiers européens ou de Wall Street, ni de chef‑opérateur. J’ai encore besoin d’acteurs mais plus pour très longtemps ».
« Je porte toute mon attention sur les yeux, le regard des acteurs, c’est tout, et il me semble que tout le reste vient faire obstacle. Au fond, à part le regard... le mobilier ne m’intéresse pas tellement ».
Ou encore, à propos de Madonna dans Snake Eyes : « Pour moi, elle est d’abord un être humain, je me fiche de son image. Elle avait déjà travaillé avec Harvey Keitel, et quelque chose passait entre eux. Après tout, c’est lui le metteur en scène du film dans le film, il voulait Madonna, alors j’ai voulu Madonna ».
John Wayne : le corps de l’Amérique
Le 22 juillet 1984, Ronald Reagan, alors président des États‑Unis, dit de lui : « Peu d'hommes de notre vivant ont autant marqué que lui toute une génération, comme il l'avait déjà fait à l'époque des jours sombres de la Deuxième guerre mondiale, alors que son appel au courage et à la détermination nous incitait à l'effort, et donnait l'espérance à notre Nation en lutte ».